Retrouvez ici le reportage paralympique

 

JEAN QUIQUAMPOIX, CHAMPION OLYMPIQUE !

Retrouvez le récit de son match dans le reportage quotidien ci-dessous.

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Notre équipe de France

Retrouvez le reportage durant le Live des Jeux au Trocadéro à Paris juste ici.

REPORTAGE

Vendredi 23 juillet

Lancement des XXXIIème Jeux olympiques à Tokyo

Nous attendions tous ce rendez-vous depuis un an ! C’est à 13h00, heure française que commence la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques dans des conditions particulières. En effet, le spectacle, car c’était un pur et grand spectacle, a eu lieu devant un stade vide.

Sous les yeux de l’empereur du Japon, Naruhito, et de Thomas BACH, président du Comité International Olympique, différents tableaux illustrant l’histoire japonaise, ses traditions et sa culture se sont enchaînés.

Par la suite, les 206 nations présentes à Tokyo ont défilé. Par tradition, la Grèce a ouvert le bal avec comme porte-drapeau une tireuse que nous connaissons bien, la championne olympique Anna KORAKAKI. Elle n’était pas la seule pistolière à porter fièrement le drapeau de sa nation. Quelques instants plus tard, la géorgienne Nino SALUKVADZE, championne olympique en 1988 à Séoul, a également fièrement porté son étendard national. Notons que cette dernière participera à ses neuvièmes Jeux. Au total, 22 tireurs ont été porte-drapeau.

©P.Lahalle/L’Équipe

La délégation française s’est longtemps faite désirée. En effet, en tant que futur pays organisateur des Jeux de Paris 2024, la France a défilé en avant dernière position juste avant le pays hôte. 80 athlètes de notre délégation ont alors porté très haut les couleurs françaises. Ils étaient vêtus d’un imperméable bleu, blanc ou rouge et leur groupe formait ainsi une manière de drapeau français géant dans l’enceinte du stade. Trois de nos tireuses, Céline GOBERVILLE, Lucie ANASTASSIOU et Mathilde LAMOLLE étaient reconnaissables juste derrière les deux portes drapeaux Samir AÏT SAÏD (gymnastique) et Clarisse AGBEGNENOU (judo). Soulignons le très beau salto arrière de Samir lors de son entrée dans le stade.

La cérémonie s’est poursuivie avec un magnifique spectacle pyrotechnique et une prouesse technologique. 1 824 drones se sont déployés dans le ciel de Tokyo pour former le logo des Jeux.

Les 50 pictogrammes des Jeux ont également pris vie lors d’une captivante mise en scène.

😮 Les 50 pictogrammes des sports olympiques ont pris vie à la cérémonie d’ouverture des Jeux de #Tokyo2020 #rcolympiques pic.twitter.com/TDR9lScwbV

— Radio-Canada Sports (@RC_Sports) July 23, 2021

 

Le président Thomas BACH a prononcé le discours officiel d’ouverture des Jeux olympiques de Tokyo, avec la présidente du Comité d’organisation, Seiko HASHIMOTO. Quelques minutes plus tard, l’empereur du Japon, Naruhito, a officiellement déclaré l’ouverture de cette quinzaine olympique. Tous ont souligné la triste période que nous traversons et ont remercié les soignants du monde entier.

C’est la tenniswoman japonaise Naomi OSAKA, numéro deux mondiale, qui a eu l’honneur d’allumer la flamme olympique. Les Jeux olympiques de Tokyo sont enfin lancés et nous souhaitons bonne chance à l’ensemble de la délégation française.

Samedi 24 juillet

À 1h30 du matin, heure française, Océanne MULLER est la première tireuse française à concourir. La benjamine de l’équipe, du haut de ses 18 ans, participe à sa première olympiade. Elle est accompagnée de son entraîneur, Martial ANSTETT. L’alsacienne atteint son premier objectif : la finale. Avec un score de 630,7, elle se classe provisoirement cinquième.

Le rendez-vous suivant est donné à 3h45 pour les huit compétitrices admises en finale. Nombreux sont les supporters qui, en France, ont réglé leur réveil pour cette heure. Nous étions tous là pour l’encourager. Océanne trace son chemin, elle change plusieurs fois de place lors des premiers plombs, restant quelques minutes troisième. Elle se retrouve en shoot-off pour la septième place face à la coréenne Eunji KWON. Le mental et le tir d’Océanne prennent le dessus et elle reste dans la course. Les scores sont très serrés et finalement, Océanne se classe cinquième.

Notre française peut être fière d’elle. Il y a deux mois seulement qu’en Croatie, elle décrochait son sésame pour les Jeux de Tokyo en remportant le titre de championne d’Europe. Elle nous annonçait vouloir atteindre la finale, c’est chose faite. Et le podium ne lui a échappé que pour quelques dixièmes de points.

Nous la retrouverons samedi prochain pour l’épreuve de carabine 50 mètres 3 positions.

D’ici là, cinq français entreront en piste demain, dès 2h00 du matin, heure française :

• Céline GOBERVILLE et Mathilde LAMOLLE en Pistolet 10 mètres
• Lucie ANASTASSIOU, Éric DELAUNAY et Emmanuel PETIT en Skeet olympique

Dimanche 25 juillet

Les qualifications en Pistolet à 10 mètres Dames ont commencé à 9 heures dans le stand d’Asaka, c’est-à-dire 2 heures du matin en France. Parmi les 53 tireuses candidates, il s’agissait de sélectionner les 8 finalistes et nous avons tout d’abord eu le plaisir de compter parmi elles nos deux compétitrices tricolores : Mathilde LAMOLLE (seconde participation) qui entre cinquième avec 578 points et Céline GOBERVILLE (troisième participation – médaille d’argent à Londres) huitième avec 577. Avoir deux tireurs français en finale est extrêmement rare, la dernière fois c’était en 2000 aux Jeux de Sydney.

La chinoise Ranxin JIANG, qui participe pour la première fois aux Jeux égale le record du monde (587) détenu la tireuse grecques Anna KORAKAKI, médaillée de bronze à Rio 2016.

La finale n’est malheureusement pas favorable à nos deux compétitrices puisque Céline obtient la huitième place tandis que Mathilde termine septième, juste devant la championne grecque. Yuemei LIN (Chine) et Olena KOSTEVYCH leur succèdent en se classant respectivement cinquième et quatrième. Pour rappel, Olena était sur la troisième marche du podium à Londres, aux côtés de Céline.

C’est finalement Ranxin JIANG, dix-septième au classement mondial, qui obtiendra la médaille de bronze. La bulgare Antoaneta KOSTADINOVA, qui tenait la tête du classement, marque au dernier tir un triste 9 qui la déclasse immédiatement. À 35 ans, elle gagne sa première médaille olympique, l’argent, tandis que Vitalina BATSARASKINA, la russe sous la bannière olympique améliore sa performance de Rio. Elle passe de vice-championne à championne olympique à tout juste 24 ans et s’offre le record olympique en finale.

ROC athlete Vitalina Batsarashkina wins the women’s 10m air pistol with a total score of 240.3, a new Olympic Record!@ISSF_Shooting #Shooting pic.twitter.com/JYt3fuufGR

— Olympics (@Olympics) July 25, 2021

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Ce match Pistolet 10 mètres a été un mélange d’émotions pour l’entraîneur Walter LAPEYRE. Tout d’abord une légère frustration pour Céline GOBERVILLE et Mathilde LAMOLLE. Elles méritaient mieux car elles avaient réalisé un superbe match de qualification.

Pour rappel, Céline GOBERVILLE marque 577 points. Par le passé, elle a quelquefois réalisé ce score, voire mieux. Cependant, cela reste une de ses meilleures performances. Produire un tel match en compétition lors des Jeux olympiques ce n’est pas rien. Les derniers mois ont été difficiles pour Céline, son terrain de jeu c’est la compétition. À Tokyo, elle a pu retrouver le très haut-niveau et les compétitions d’exception. Son tir s’est déroulé naturellement, les plombs se sont enchaînés. Elle a rapidement terminé son match et attendu sa position. Céline entre dans une valse avec l’indienne Manu BHAKER. Au coude à coude jusqu’au dernier plomb. Finalement c’est Céline qui intègre la finale et réussit son match de qualification. Elle prouve que presque 10 ans après sa médaille à Londres, elle est toujours présente au plus haut-niveau et lors des grands rendez-vous.

Mathilde LAMOLLE, quant à elle, totalise 578 points. L’un de ses records en compétition internationale à 10 mètres alors qu’elle n’a appris que très récemment qu’elle pourrait concourir dans cette épreuve. En effet, Mathilde a décroché son quota pour le Pistolet 25 mètres et sa participation pour l’épreuve à 10 mètres n’était pas une évidence.  Ces dernières années, Mathilde a connu de grandes difficultés à 10 mètres. Elle a depuis pris les choses en mains en fournissant un important travail. Lors de ce match, elle montre qu’elle est au rendez-vous lors des grands évènements. C’est une grande pistolière.

Nos deux françaises se sont qualifiées dans une finale de très haut-niveau parmi les médaillées olympiques. Deux françaises dans une même finale aux Jeux olympiques, c’est rare et c’est très fort.

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En parallèle de ce match, nos trois représentants tricolores en Skeet olympique commençaient leur compétition. Éric DELAUNAY, déterminé à prendre sa revanche sur Rio, ne rate aucun plateau. Il marque le score maximal avec 75 sur 75 à la fin de cette première journée. Éric est en tête du classement avec le double champion olympique, Vincent HANCOCK (USA).

Emmanuel PETIT totalise 72 points avec les séries suivantes 23 – 25 – 24. Il est à deux points de l’entrée provisoire en finale.

Notre seule féminine, Lucie ANASTASSIOU, est sixième après ces 75 plateaux. Elle en casse 72 et reste totalement dans la course pour la finale.

Rendez-vous dès 2 heures du matin (heure française) pour la suite de la compétition. Les finales sont prévues à 7h50 pour les femmes et 8h50 pour les hommes.

Lundi 26 juillet 2021

« Ladies first ! » – Les Dames d’abord, aujourd’hui au stand de tir aux plateaux d’Asaka, puisqu’elles ont commencé les qualifications en Skeet olympique une heure avant les Seniors, à 9 heures locales, c’est-à-dire 2 heures du matin à Paris.

Avec 119 plateaux touchés sur 125 (24, 23, 25, 24, 23), Lucie ANASTASSIOU se positionne malheureusement un point en dessous de l’entrée en finale. À noter que la chinoise Meng WEI, qui a la particularité de tirer avec des gants blancs, marque 124 points, égalant ainsi le record du monde.

Les premières éliminées lors de la finale sont Natalia VINOGRADOVA, 6^e (Russe sous bannière olympique), Nadine MESSERSCHMIDT, 5^e (Allemagne) et Isarapa IMPRASERTSUK, 4^e (Thaïlande). Le podium est le suivant : Meng WEI (Chine), médaille de bronze, Diana BACOSI (Italie – médaille d’or à Rio), médaille d’argent, tandis qu’Amber ENGLISH (USA) emporte le titre de championne olympique en établissant le record de plateaux cassés en finale : 56 sur 60.

Du côté de nos Seniors, avec 124 plateaux cassés sur 125 (25, 25, 25, 24, 25), c’est Éric DELAUNAY qui termine premier des qualifications après un shoot-off avec l’italien Tammaro CASSANDRO. Il s’offre par la même occasion le record olympique, et le précieux dossard numéro 1 pour la finale !

Notre second compétiteur, Emmanuel PETIT, avec 121 (23, 25, 24, 24, 25) est à un plateau seulement de l’entrée en finale.

Signalons qu’un long tir de départage entre six tireurs a été nécessaire pour attribuer les trois dernières places en finale aux compétiteurs ayant marqué 122. Le danois Jesper HANSEN, par exemple, a dû toucher 33 plateaux de shoot-off pour obtenir la sixième place.

Malheureusement, après une première passe sans faute, le tir de notre compétiteur français devient moins assuré. Il rate un premier plateau ce qui le déconcentre et, juste après la sortie de Tamaro CASSANDRO, Éric DELAUNAY doit se contenter de la cinquième place.

Le quatrième sera le finlandais Eetu KALLIOINEN, tandis que le doyen de cette finale, le Koweitien Abdullah ALRASHIDI (57 ans), déjà en bronze à Rio, emporte à nouveau une troisième place à Tokyo. Le danois Jesper HANSEN (5^e à Rio) sera vice-champion olympique, ne pouvant résister à l’américain Vincent HANCOCK qui s’assure, avec un score de 59 sur 60, une troisième médaille d’or olympique après celles de Pékin et de Londres. Cerise sur le gâteau, il réalise un nouveau record olympique à l’issue d’une finale.

Mardi 27 juillet

Journée dédiée aux matchs par équipes mixtes. Voici les premiers médaillés de l’histoire des Jeux olympiques

En Pistolet 10 m :

1. Chine – (JIANG – PANG)
2. Comité olympique russe – (BATSARASHKINA – CHERNOUSOV)
3. Ukraine – (KOSTEVYCH – OMELCHUK)

En Carabine 10 m :

1. Chine – (YANG – YANG)
2. États-Unis d’Amérique – (TUCKER – KOZENIESKY)
3. Comité olympique russe – (KARIMOVA – KAMENSKIY)

Profitons de cette journée de relâche pour les tireurs français pour vous présenter leur encadrement.

Martial ANSTETT est l’entraîneur de la jeune Océanne MULLER. Il est originaire d’Alsace où il officie en tant qu’entraîneur du Pôle France Carabine de Strasbourg.

Sandro BELLINI, ancien membre de l’Équipe d’Italie, s’est orienté vers l’entraînement aux côtés de Bruno ROSSETTI auquel il a succédé en qualité d’entraineur de l’Équipe de France de Skeet olympique. À Tokyo, il encadre donc Lucie ANASTASSIOU, Éric DELAUNAY et Emmanuel PETIT.

Stéphane CLAMENS, le mentonnais, a participé aux Jeux comme tireur en Fosse olympique durant quatre olympiades, de Sydney en 2000 à Londres en 2012. Après Rio, il devient l’entraîneur de l’Équipe de France et encadre ainsi Carole CORMENIER et Mélanie COUZY.

Hervé CARRATU est actuellement l’entraîneur de l’Équipe Pistolet Vitesse olympique, composée notamment de Jean QUIQUAMPOIX et de Clément BESSAGUET. Il a encadré toutes les catégories de pistoliers au sein de la Fédération et il a participé à cinq olympiades. À son actif, déjà deux médailles olympiques : Céline GOBERVILLE en 2012 et Jean QUIQUAMPOIX en 2016.

Walter LAPEYRE, également ancien tireur de Haut-niveau au Pistolet, a participé aux Jeux de Pékin et de Londres. En 2017, il a rejoint l’encadrement de nos tireurs au CREPS de Bordeaux. Il entraîne également l’Équipe de France en Pistolet précision. Il était aux côtés de Céline GOBERVILLE et de Mathilde LAMOLLE dimanche dernier à Tokyo.

Walter LAPEYRE à gauche et Laurent à droite SASSO

Laurent SASSO est le troisième entraîneur Pistolet, en charge du Pistolet 25 mètres Dames. Il encadre également Mathilde et Céline. Il a déjà participé aux Jeux de Rio en tant qu’entraîneur adjoint d’Hervé CARRATU.

Rendez-vous mercredi pour le début des matchs en Fosse olympique Dames.

Mercredi 28 juillet

La compétition est enfin lancée pour nos féminines en Fosse olympique. Après 10 jours de présence à Tokyo, elles peuvent enfin s’exprimer dans la chaleur étouffante du stand d’Asaka.

Le niveau est très haut. À noter le score parfait de la slovaque Zuzana REHAK STEFECEKOVA avec ses 75 plateaux cassés. Les cinq premières au classement provisoire ont entre 73 et 75 points.

Carole CORMENIER, marque quant à elle 72 points, soit une moyenne de 24 plateaux par série. Elle est dans le coup à égalité avec Jessica ROSSI (ITA) et Penny SMITH (AUS).

Le travail est fait mais il conviendra d’y apporter la dernière touche demain. L’entrée en finale reste totalement à la portée de Carole.

Mélanie COUZY, pour sa part, totalise 66 plateaux cassés. Cette journée a été plus compliqué pour elle, les sensations des premiers entraînements n’étaient plus là. Cependant, demain est un autre jour et sa détermination est belle et bien présente.

Rendez-vous dès 2 heures du matin pour la suite de la Fosse olympique. Ce sera également le début du Pistolet 25 mètres pour Céline GOBERVILLE et Mathilde LAMOLLE.

Jeudi 29 juillet

Les compétitions de tir au plateau se terminent aujourd’hui pour le clan français. Carole CORMENIER est restée dans le coup jusqu’à sa dernière série. Malheureusement, les chances de finale s’échappent pour elle. Elle termine 12^ème avec 117 points. Le point d’entrée pour la finale est de 120 points.  Mélanie COUZY s’est accrochée aussi, mais ce n’était pas suffisant. Avec 110 points, elle termine à la 25^ème place.

Leur entraîneur Stéphane CLAMENS nous confie que Carole était prête pour la bataille finale. C’est dommage. Il reste néanmoins très fier d’elles, elles ont travaillé dur et se sont préparées avec rigueur pour cet évènement. Si elles gardent ce sérieux, nul doute que nous les reverrons sur des finales internationales dans les années à venir.

Le niveau est élevé pour ces Jeux olympiques de Tokyo chez les Dames. La slovaque Zuzana REHAK STEFECEKOVA réalise la compétition parfaite : record olympique et record du monde en qualification. Pour couronner le tout, elle remporte la médaille d’or après finale. Zuzana aura dominé la compétition du début à la fin. Elle est suivie par Alessandra PERILLI (Saint Marin), présente sur presque tous les podiums internationaux de l’année. La médaille de bronze olympique échoit à l’italienne Silvana STANCO, gagnante de la dernière coupe du monde en Croatie.

©ISSF

A la cible, nos deux pistolières, Céline GOBERVILLE et Mathilde LAMOLLE, étaient de retour sur le « Stand finales ». En effet, le match de qualification à 25 mètres se dispute en intérieur. Dix pistolières sont alignées par série, c’est peu par rapport aux grandes compétitions internationales.

La serbe Zorana ARUNOVIC est pour le moment en tête avec 296 points. Mathilde et Céline ont respectivement 288 et 287 points. Elles ne partent pas avec des points d’avance pour demain mais sont remontées à bloc pour la deuxième partie.

Demain place à la vitesse.

En parallèle des Jeux, Paris 2024 et le Comité National Olympique Sportif Français (CNOSF) ont organisé un évènement au Trocadéro avec des initiations sportives : le « Live des Jeux ». Notre Fédération y sera présente demain et après-demain – vendredi 30 et le samedi 31 juillet – avec des démonstrations d’armes laser. Deux médaillés olympiques : Delphine RÉAU et Michel BURY, seront de passage. Dylan KERRENEUR, membre de l’équipe de France Para-tir Carabine effectuera également quelques démonstrations sur le stand avec un système informatisé d’aide à la visée.

Samedi 30 juillet

Mathilde LAMOLLE a tiré 294 au cours de l’épreuve Vitesse du Pistolet à 25 mètres aujourd’hui à Tokyo. Malheureusement, cela n’a pas suffi pour compléter son score d’hier en Précision (288) et pour la propulser en finale. Avec 582 points, elle est juste deux points en dessous de l’entrée et obtient une douzième place. De la même manière, Céline GOBERVILLE n’obtient aujourd’hui qu’une trente-et-unième place avec le score de 574 (287-287). Déception dans le camp français pour nos françaises.

Aucune européenne n’accèdera d’ailleurs au podium aujourd’hui, ni l’allemande Doreen VENNEKAMP (7^e), ni la médaillée d’or en titre depuis Rio, la grecque Anna KORAKAKI (6^e), ni la bulgare Antoaneta KOSTADINOVA (4^e après shoot-off). Aucune des deux finalistes taïwanaises non plus d’ailleurs puisque Chia Chen TIEN est huitième et que Chia-Ying WU est cinquième après shoot-off. C’est la jeune chinoise Jiaruixuan XIAO – 19 ans – qui obtient la médaille de bronze tandis qu’un ultime tir de départage permet à la russe sous bannière olympique Vitalina BATSARASHKINA (Argent à Rio en Pistolet 10m) d’obtenir le titre olympique juste devant la coréenne Minjung KIM (38-38 ; S.O. : 4-1).

Samedi 31 juillet

Avant dernière épreuve de tir pour l’équipe française aux Jeux olympiques. Océanne MULLER tirait sa dernière épreuve, la Carabine 50 mètres 3 positions.

Au stand de tir d’Asaka, les carabinières ont tiré face à un vent très changeant. C’est justement cet élément qui a gêné Océanne. Elle totalise 1155 points – 383 genou, 389 couché, 383 debout – et se classe à la 31^ème place. Elle retient beaucoup de positif de ces jeux, notamment à 10 mètres dans son épreuve de prédilection où elle s’est classée 5^ème après finale.

©FFTir/S.Kurdyban

Contrairement à 10 mètres, la finale 3 positions est presque entièrement européenne, seule l’américaine Sagen MADDALENA est arrivée à infiltrer le vieux continent.

La russe Yulia ZYKOVA signe un nouveau record olympique à l’issue des qualifications avec 1182 points. Elle est également argentée après la finale. En or, nous retrouvons la suissesse Nina CHRISTEN, médaillée de bronze à 10 mètres la semaine dernière. Nina repart donc double médaillée de ces Jeux de Tokyo. Elle représente à elle seule, 20% des médailles suisses pour l’instant. La russe, Yulia KARIMOVA vient compléter ce podium en décrochant le bronze.

©AFP

Demain place à la dernière épreuve, le Pistolet Vitesse olympique. Clément BESSAGUET tirera sa première série à 2h10 et Jean QUIQUAMPOIX à 2h50, heures française.

Et pendant ce temps là au Trocadéro pendant le Live des Jeux…

Dimanche 1er août

Premières passes pour le Pistolet Vitesse olympique.

Clément BESSAGUET s’est élancé à 2h10, heure française. Il totalise 297 points – 100/100/97.

40 minutes plus tard c’est au tour de Jean QUIQUAMPOIX d’entrer en piste dans ce stand Indoor. Lui aussi marque 297 points – 100/99/98.

Nos deux français sont donc en tête du classement provisoire. Juste derrière eux se trouve le champion olympique en titre, Christian REITZ (GER) avec 296 points.

Tous les trois tireront dans la dernière série, la nuit prochaine à 5h30 du matin. La finale est prévue à 7h30. Nous vous donnons rendez-vous demain, peut-être avec l’histoire !

Lundi 2 août

Jean QUIQUAMPOIX sacré champion olympique !

C’est une dernière journée en apothéose pour le tir sportif français. Cinq ans après sa médaille d’argent à Rio, Jean QUIQUAMPOIX est sacré champion olympique ! Il est le sixième sportif français à faire résonner la Marseillaise à Tokyo. Et ce lundi 2 août 2021 sera une date historique car depuis de nombreuses années, Jean s’entraîne pour cette médaille. C’était déjà son objectif à Rio où il avait dû se contenter de l’argent.

Après deux journées de qualifications, il totalise 586 points. Ce score lui permet d’accéder à la finale juste derrière le tenant du titre, l’allemand Christian REITZ.

Dans les tribunes sont présents plusieurs officiels, de gauche à droite : Denis MASSEGLIA (ancien président du CNOSF), Maxime LASSALLE (intendant FFTir), Gilles MULLER (DTN FFTir), Jean-Philippe GATIEN (directeur des sports à Paris 2024), Michel BACZYK (président FFTir), Pauline LAMBERTINI (Agence nationale du sport), Tony ESTANGUET (président de Paris 2024), Valérie BELLENOUE (directrice du HN et de la performance FFTir), Claude ONESTA (manager général de la Haute performance), Clément BESSAGUET (membre de l’équipe de France).

Dès la première série de la finale, il jauge ses adversaires. Nous le savons tous, en finale tout peut arriver et personne ne doit être sous-estimé. Très vite, il prend ses marques et ne concède quasiment aucune touche. À ses côtés, il y a trois autres médaillés olympiques. Mais, coup de tonnerre pour ses deux compagnons primés à Rio, Junmin LIN (Chine) et Christian REITZ sortent les premiers. Le compétiteur le plus inattendu à ce niveau, le coréen Daeyon HAN sera quatrième. Finalement l‘argent sera pour le champion olympique de 2012, le cubain Leuris PUPO et le bronze pour le chinois Yuehong LI.

Félicitations à Jean qui égale le record olympique en finale. Il nous a offert un très beau show et nous aura fait vibrer malgré la piètre réalisation de la régie de télévision locale. Les commentaires en direct de Michel BURY et Gaël ROBIC sur France Télévisions ont heureusement aidé les téléspectateurs à suivre le déroulement de l’épreuve.

Avec cette seconde médaille, Jean QUIQUAMPOIX devient aujourd’hui rien moins que le meilleur tireur français aux Jeux olympiques modernes. Il rejoint Jean-Pierre AMAT et Delphine RACINET-RÉAU au rang des doubles médaillés. Cependant il est le seul à avoir décroché à la fois l’or et l’argent. Cet or que la France attendait depuis 21 ans, depuis Franck DUMOULIN à Sydney.

Jean est coaché par Hervé CARRATU dans les hauteurs de Marseille, au CTPN. À croire que cet entraîneur transforme tout ce qu’il touche. En trois olympiades, il aura amené les membres des Équipes de France à apporter trois médailles à notre pays – deux en argent, en 2012 et 2016 et une en or en 2021.

Le maréchal des logis QUIQUAMPOIX, membre de l’Armée des Champions, aura porté haut les couleurs de la France à Tokyo. Sa médaille lui a été remise par Ghislaine BRIEZ, la déléguée technique française des Jeux. Il sera de passage sur le « Live des Jeux », au Trocadéro dès son retour en France pour une belle fête à la médaille !

Jean n’était pas le seul français engagé dans cette épreuve. Clément BESSAGUET, son partenaire d’entraînement et numéro trois mondial était également de la partie. Ce dernier, après un très beau début de compétition, a subi cette deuxième journée. Malheureusement, avec trois séries à 99, 93 et 93, il termine septième, aux portes de la finale. C’est le chinois Yuehong LI qui, avec le même score de 582 points, est sélectionné. Au tir à la cible il n’y a pas de tirs de barrage. Ce sont les « mouches » – les balles ne touchant pas les cordons – qui comptent. Et Clément en a six de mois que son adversaire.  La déception et la frustration sont là. Nous lui donnons rendez-vous dans trois ans, à Paris, pour prendre sa revanche.

Gilles MULLER, Directeur Technique National

Retour sur la médaille de Jean QUIQUAMPOIX :

La performance de Jean est grandiose. Il avait annoncé qu’il était venu pour l’or et le résultat est là. Il a totalement assumé son statut de favori. Il a été conquérant du début à la fin de cette finale et a creusé l’écart. Cette médaille est entièrement méritée. Jean est le taulier de l’Équipe, il a le tempérament pour montrer la voie aux autres.

Conclusion de ces Jeux :

Le bilan est positif, tout d’abord grâce à la médaille d’or de Jean. Il y a aussi de nombreuses entrées en finale. Nos tireurs sont au contact des meilleurs mondiaux. Les accès en finale ne se font jamais par hasard. C’est le fruit d’un dur travail, cela envoie un bon signal pour les prochaines années et prouve que les actions mises en place sont pertinentes. Effectivement, il y a des frustrations avec des finalistes qui ne concrétisent pas ou avec des tireurs qui s’arrêtent à un point de la finale. Mais cette équipe de France a très bien vécu collectivement. Jamais ils ne se sont laissés abattre, toujours ils se sont motivés les uns les autres. Ces Jeux sont prometteurs pour l’avenir.

Je tiens, pour finir, sans malheureusement pouvoir les citer tous tant ils sont nombreux, à remercier l’ensemble des acteurs et des entités de la grande famille du tir français d’avoir œuvré sans discontinuer pour que tout se passe bien.

Cliquez ici pour accéder au reportage du Live des Jeux et pour le retour de Jean avec sa médaille.

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