Jeux Paralympiques
  • 24 août au 5 septembre 2021
  • Jeux
  • Tokyo (JAP)

JP Tokyo 2021 - Reportage

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Retrouvez ici le reportage des Jeux olympiques

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Jeux paralympiques de Tokyo 2020

CLÔTURE

Après 15 jours de déplacement pour ces jeux paralympiques, si atypiques suite à leur report dû aux conditions sanitaires, nous pouvons établir un premier bilan.

C’était la première fois que la FFTir avait la responsabilité du groupe Para-tir depuis l’obtention de la délégation. Nous pouvons nous féliciter d’avoir obtenu un nombre de participants plus important que lors des olympiades précédentes. Côté résultats, les médailles ne sont pas présentes. Certes, mais nous savons que le format actuel des finales laisse peu de place à l’erreur.

Avec 5 finalistes sur 8 épreuves, les chances furent réelles. Les grands champions étaient présents aux premières places, il n’y a quasiment eu aucune surprise sur les podiums. Cela porte à croire qu’il reste une étape à franchir pour nos athlètes sur la route de Paris 2024. Nous laissons évidemment la Direction Technique Nationale et l’encadrement faire le bilan technique et en tirer les conclusions pour la suite.

Nous pouvons en revanche nous inspirer de nos amis japonais et remercier grandement l’organisation de ces jeux. Le nombre impressionnant de bénévoles et la sécurité sur les sites dépassaient les besoins réels compte tenu de l’absence de public, mais ils en ont profité pour se mettre au service de tous. Leur politesse légendaire et leur gentillesse resteront gravées dans le cœur de toute la délégation.

みなさんお疲れ様でした またパリで会いましょう*

* Félicitations à tous et rendez vous à Paris !

CARABINE R6

Dernière journée d’activité sur le stand de tir d’Asaka avant qu’il ne soit intégralement démonté. Nos trois dernières chances françaises se sont levées un peu plus tôt qu’à l’habitude pour l’un des rendez-vous les plus prisés du Para-tir. À l’image de son homologue « valide », l’épreuve du 60 balles couché est celle qui rassemble le plus de tireurs dans le monde des SH1, toujours au programme des Jeux pour le Paralympisme. Ce sont donc 48 tireurs qui se présentent à 9h30, avec un petit vent tourbillonnant mais sans pluie. L’atmosphère générale est bien meilleure que celle des autres jours.

Début intéressant pour Cédric, qui entre parfaitement dans son match. Il tourne autour de la mouche avec des groupements de bon niveau (102,8 / 103,7). Christophe entame son match plus difficilement mais se rassure par la suite. De son côté, Didier va très vite et sa 2ème balle, très basse, ne le mettra pas dans des conditions de relâchement. Son bougé semble plus important qu’à l’habitude.

Cédric continue sur sa lancée : 105,0 ! Après une série de petits 10. Il prend une pause et Éric intervient. Juste à ses côtés, Abdulla Sultan ALARYANI termine son match et le perturbe légèrement. Rien pourtant n’altèrera sa concentration.

Christophe place une belle 3ème série (103,6), sa 4ème est moins centrée et le fait redescendre légèrement au classement. Il reste toutefois dans la course après 40 coups (11e). À l’autre extrémité du pas de tir, Didier alterne les bonnes et les mauvaises séquences… Il termine, comme à son habitude, très tôt avec 609,9 points, loin d’espérer accrocher le haut du tableau.

©CPSF

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On sent la pression du classement monter dans cette fin de qualification. Cédric prend le temps d’une nouvelle pause après un 9,9 et Éric trouve les mots justes pour le remobiliser. C’est un moment clé pour finir dans les huit premiers. Sur cette fin de match, Éric intervient souvent. Il reste 8 minutes et 8 coups. Le vent est tombé, Cédric tourne avec de petits 10 mais assure l’essentiel 103,2, avec un beau 10,7 pour la dernière cartouche… Il est 2ème à l’entrée en finale ! Il sera notamment accompagné de Natascha HILTROP qui améliore son propre record du monde et des Jeux. Seront également présentes : Veronika VADOVICOVA, reconnue comme l’une des meilleures mondiales, ou Iryna SHCHETNIK qui a flirté avec la ligne des huit pendant tous le match.

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À noter que la parité est respectée sur cette dernière rencontre. Cédric est au poste A, ce qui lui permet de voir tous ses concurrents ! Nous pouvons aussi remarquer que deux athlètes tirent en position couchée réelle, trois autres sont sur un siège adapté et les deux derniers sont en fauteuil, comme Cédric. Une véritable épreuve mixte dans tous les sens du terme.

Le show peut commencer, la première série de 5 coups est maitrisée, Cédric est en tête. Les quatre hommes ont d’ailleurs tous bien commencé… Sur la 2ème série, nous sentons que Cédric est rattrapé par l’évènement, comme il nous le confiera après sa finale. Trois 9 frôlants le 10 le déstabilisent, il est 5ème après 10 coups. Juan Antonio SAAVEDRA REINALDO s’envole légèrement dès le début des éliminations, mais sa 11ème cartouche le replace dans le peloton.

C’est Iryna, avec ses tresses légendaires, qui nous quitte à la 8ème place. Cédric se fait peur au 14ème coup avec un 9,9, mais ses 5 adversaires subissent la même pression. Chao DONG nous abandonne en 7ème position. Le 15ème plomb est réussi et le replace dans la course. La 16ème balle est très importante… et c’est encore un 10,7 ! Il garde sa position. Malheureusement le podium s’éloigne par la suite avec deux nouveaux coups sous le 10. C’est suffisant pour poursuivre l’aventure et laisser l’allemande Natascha HILTROP à la 5ème place, mais c’est 8 dixièmes derrière le trio de tête. Malgré les soucis de l’espagnol, Cédric ne le rattrapera pas. Il s’incline au pied du podium pour 5 dixièmes.

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Juan Antonio SAAVEDRA REINALDO se contentera du bronze et le duel final sera 100% féminin pour cinq dixièmes et 2 cartouches ! La slovaque Veronika VADOVICOVA ne craque pas devant la suédoise Anna NORMANN et devient championne paralympique après ses deux places d’honneur en R2 et R8.

Toujours aussi disponible, Cédric nous livre avec calme son analyse à chaud.

CARABINE R9

Pour ce dernier match SH2, comme les pistoliers occupaient le pas de tir pour le P4, le match commence pour une fois en début d’après-midi pour nos trois tireurs. Vincent intègre le trio en lieu et place de Kevin. La pluie est légère mais constante et la température encore basse comme la veille. Le vent par contre, n’est pas présent ou très peu, ce qui à 50 m a son influence.

Dès le départ, le niveau est très élevé, Tanguy et Vincent sont séparés d’un seul poste et les premiers coups sont très encourageants. Pour Alain c’est plus difficile, il manque de confiance depuis le début de la semaine et les modifications réalisées sur son équipement de tir à 50 mètres ces derniers temps ne l’aident pas.

Comme nous le soulignera Tanguy en fin de journée, l’important à cette distance est d’accepter les 9, personne n’y échappe, même les plus grands. Il est surtout important de réaliser de bonnes séries de points pour rester concerné. Ses 9.9 sont vite compensés de son côté. Pour Vincent, le manque d’expérience sans doute, un 9.1 et un 8.9 dans la fin de première série l’amènent à se crisper et, il nous l’avouera ensuite, les coups suivants ont été tirés sous tension, sans jamais retrouver le relâchement idéal pour performer. Les épreuves des Jeux restent des matchs particuliers. Sans compétition depuis 2 ans, Vincent n’a pu s’y préparer correctement.

 

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Pourtant Vincent ne lâchera rien, Valérian intervient pour relancer la machine et Vincent repart, sur de bonnes bases mais toujours un peu bas dans ses lâchés, perdant des dixièmes en bas à gauche. De son côté Tanguy assure sereinement comme il l’a déjà prouvé sur les 2 autres matchs de la semaine. Une pause après 15 coups, 3 premières séries crescendo à 104,5 de moyenne et une 4e place provisoire. Alain, de l’autre côté du pas de tir, cherche toujours à se rassurer. Il décide de tirer plus vite sa 2e partie et cela va le relancer. Trop de retard cependant, sa dernière série à 104,3 lui permet tout de même de finir sur une note moins amère.

Tanguy a une 2ème partie de match un peu moins accomplie, mais toujours sur des bases de finaliste. Il ne quitte jamais le haut du classement malgré de petits 10 en fin de 4ème série. Rien ne le perturbe aujourd’hui, pas de signes de fatigue, la série à 103,0 est vite compensée ensuite (105,0). Il assurera jusqu’au bout, le 9,5 de la 55ème est anecdotique et Tanguy est 3ème de cette qualification. Devant lui, l’ukrainien Vasyl KOVALCHUK a battu le record du monde de son compatriote Pavlo VOLYNETS, mais c’était compter sans Dragan RISTIC qui l’a pulvérisé : 631,3… plus de 10,5 de moyenne : stratosphérique !!

Nous remarquons qu’il n’y a que des européens sur la finale, mais pour autant aucune surprise, que du lourd, le niveau sera élevé !

Comme le pas de tir est couvert, le vent est inexistant et Dragan RISTIC peut continuer sur sa lancée. Il tire très vite et montre le chemin à suivre si les finalistes veulent le titiller : 52,7 puis 53,4 et déjà 1,6 points d’avance après 10 coups ! Sur ces 2 séries, ce sont les britanniques et le suédois Philip JONSSON qui ne suivent pas, pour les autres tous le monde a commis sa petite faute. Pour Tanguy, elle tombe au pire moment, à la 10ème balle, juste avant la phase éliminatoire. Il sait que ce n’est pas grave et qu’il est dans le coup, mais malgré tout, elle efface son beau début de finale et tout est à refaire.

2ème phase et Tanguy se remet en difficulté : 9.9 qu’il corrige de suite 10.8. Il prend du retard sur le trio de tête car le niveau est vraiment très élevé. Derrière, les anglais se retrouvent au shoot-off pour les premières places d’honneur. Dragan RISTIC est impressionnant, il garde sa moyenne phénoménale et vole vers le titre.

Pour notre français, dès la 13ème balle, les points sont trop juste pour rattraper le retard et Tanguy quitte au nouveau le pas de tir à la 5e place, pour la troisième fois de ces jeux paralympiques. Une déception qu’il faudra vite analyser et encaisser, comme il a pu nous l’avouer à la sortie.

Pour ajouter à cette frustration, le niveau a ensuite perdu de son panache, les 19ème et 20ème cartouches sont dures pour tout le monde et c’est au shoot-off (10,7 contre 10,8) que l’ukrainien Vasyl KOVALCHUK laisse notre ami Andrea au pied du podium.

Pour un dixième de point, le duo serbe glane les 2 plus belles médailles. Ils se permettent même de réaliser les même 2 derniers points pour le clin d’oeil ! Zdravko SAVANOVIC peut féliciter Dragan RISTIC qui prends son 2ème titre de ces jeux, récupère le record du ronde après finale et devient le premier champion Paralympique R9 de l’histoire.

 

CARABINE R7 / R8

Comme un mauvais signe ce matin, la température à Tokyo a chuté. 18° ressentis et un petit vent de face sont venus accueillir Didier RICHARD pour son épreuve R7. Celle-ci regroupe les carabiniers en 3 positions pendant 2h45, indépendamment des femmes qui constituent le classement R8.

Comme vous vous en doutez, la dénomination des positions venant des « valides », celles-ci ne sont pas respectées à la lettre par nos para-tireurs. Il faut entendre par « genou » qu’un seul coude touche la tablette, par « couché » les 2 coudes et par « debout » aucun. Seuls l’ukrainien Andrii DOROSHENKO et la suédoise Anna NORMANN démarrent cette compétition pliés en trois ce qui est évidemment toléré lorsque le handicap le permet.

Pour Didier, le début de match est difficile mentalement, aucun dixième n’est pris en compte au 3×40 et ses 2 premières cartouches sont des 9,9 qui ont immédiatement le don de l’agacer. La première phase se termine avec un score de 379 et quelques petites fautes, dont un 8 en première série. Les conditions n’aidant pas grand monde, tout est encore possible. Seul les coréens dominent cette position. Sur les 40 coups Sungchul JU performe même à 392 ! Du côté droit du pas de tir, le niveau est encore plus impressionnant, Anna sort en tête avec un magnifique 397 !

Le « couché » doit être plus constant pour rester en haut du tableau. 98 / 96 / 98 / 99 : 391. Peu de déchets ! Un 8 à la 60e ralentit un peu la dynamique et le dernier 9 à la 80e gâche le plaisir d’une phase de bon niveau et d’une série de 10 qui pouvait être pleine. Ce n’était pas la meilleure des manières pour se lancer pour la 3ème phase : le couperet.

Didier réalise beaucoup d’essais afin de retrouver les réglages testés ces derniers jours. Il a le temps, il fait parti des compétiteurs qui tirent très vite. Ayant une coordination plus instable que d’autres, il préfère enchainer des séquences rapprochées. Malheureusement des difficultés, auxquelles il ne nous avait pas habitué, le perturbent et il ne trouve pas son rythme habituel. Peut être ne prend-t-il pas les pauses nécessaire pour se relancer. Il tourne autour, mais ne cumule pas les 10 frôlant les cordons, ça ne veut vraiment pas sourire ce matin. La 93e sera à l’image de ce 3×40, une bonne série de 10 élaguée par un 8 en haut à gauche. Elle casse ses derniers espoirs de remontée (1143 Pts). C’est loin de ses capacités, il le sait et doit faire le point avec ses entraineurs pour préparer sa dernière épreuve dimanche matin !

Du côté de ses concurrents, nous retiendrons la remontée spectaculaire de l’israélien Doron SHAZIRI au « couché » (397) mais surtout la maitrise des coréens qui placent leurs 3 compétiteurs en finale. En R8, peu de surprises également, la suédoise Anna NORMANN s’offre le record du monde, avec Avani LEKHARA elles sont au dessus des scores masculins. Pour accentuer la comparaison, les 6 premières femmes et les 6 premiers hommes sont tous au-dessus de 1157.

Avec les compteurs remis à zéro, la finale R7 laisse toute leurs chances aux 8 participants. Abdulla Sultan ALARYANI l’a bien compris et assure dés le départ des séries de haut niveau pour prendre la tête après 40 coups. Nos amis coréens n’arrivent pas à tenir le rythme de la qualification et quittent le pas de tir dès la phase des coup par coup (6ème et 5ème). La fatigue s’accumule ensuite, les 10 se font rares. Malgré un 8,8 le serbe Laslo SURANJI reste dans la course et pousse le dernier coréen à la 3ème place. L’écart avant la dernière balle est de 9 dixième ! Sans trembler, l’émirati tire rapidement pour un 10,1 qui le couvre d’or.

En finale R8, en revanche, cela ne s’est pas passé comme prévu. Encore une fois, Veronika VADOVICOVA, pourtant considérée comme la meilleure mondiale, ne tiendra pas son rang (6ème), perdant ses moyens dans la phase éliminatoire du « debout ». Avani décroche le bronze, après le titre du R2, derrière le tandem intouchable aujourd’hui. Le duel final se joue sur la dernière cartouche. L’allemande Natascha HILTROP, titrée en R3, perd ses moyens (8,7) et laisse la porte ouverte à la chinoise Cuiping ZHANG pour la médaille paralympique qui clôt une semaine parfaite après sa 2ème place en R2.

Total français actuel : 51 (10 0R13 ARGENT28 BRONZE) à suivre sur equipedefrance.com

PISTOLET P3

Ce jeudi 2 septembre, entrée en lice du pistolet 25 mètres. Le match de qualification et la finale se déroulent sur le même pas de tir, le plus prestigieux du stand. Depuis plus de 10 jours, David AUCLAIR attend son moment. Il a eu l’occasion de prendre ses marques grâce aux nombreux entraînements non-officiels, mais évidemment cela ne remplace pas ce match tant attendu.

David est placé dans la 2ème série sur les 3 au programme. Il commence à 9h45 pour la partie précision. Il démarre de la plus mauvaise des manières par un 7 en haut de la cible, le reste de ses deux premières séries de 5 coups est également très compliqué et le met en difficulté dès le départ : 84. Les 20 coups qui suivent ne lui permettent pas de retrouver confiance. David nous expliquera que le stress et des petits soucis physiques ne lui ont pas permis de conserver sa lucidité et sa technique sur cette matinée. Il sait qu’il est trop loin de son niveau et donc également du gratin mondial.

©FFTir

Qu’importe le score, la compétition le fait vibrer depuis tout jeune et il est hors de question de baisser les bras. La partie vitesse ne pourra pas compenser ses points, mais il se doit de montrer que sa place parmi les plus grands n’est pas le fruit du hasard. 3 secondes pour lâcher 1 balle et 7 secondes pour la préparer. David doit envoyer ses plus belles six séries de 5 coups.

Il relève la tête et avec 281 points (94 / 93 / 94) son classement final est un peu plus honorable. Cette partie vitesse est digne du top 10, c’est dommage que la matinée n’ait pas été du même calibre.

Les huit premiers se retrouvent une heure après sur la même ligne pour une finale de haute volée. Ça se compte à la « touche » et à ce jeu là, le recordman du Monde Xing HUANG est intraitable. Il fait la différence dès les trois séries de chauffe et en ressort avec 4 points d’avance. Il ne sera jamais inquiété par ses poursuivants et après l’argent en P1, il est couronné champion paralympique P3.

Derrière lui, les européens bataillent pour les places d’honneur, le polonais Szymon SOWINSKI assure le show ! Il laisse Sergey MALYSHEV au pied du podium sur un shoot-off, puis arrache la 2ème place à l’ukrainien Oleksii DENYSIUK sur une nouvelle série de barrage magistrale (4 à 3).

Total français actuel : 47 (7 0R13 ARGENT27 BRONZE) à suivre sur equipedefrance.com

CARABINE R3

Aujourd’hui, nous abordons les épreuves « couché » Para-tir, il faut comprendre par cela que les deux coudes de nos compétiteurs ont le droit d’être en appui sur la tablette de tir. C’est la première épreuve de la compétition pour nos deux athlètes SH1 Cédric FEVRE-CHEVALIER et Christophe TANCHE.

Cédric nous montre depuis le début de la semaine dernière qu’il est venu avec l’envie de bien faire. Malgré tout, les Jeux paralympiques restent un rendez-vous pas comme les autres et son début de match est compliqué avec une moyenne basse par rapport à ses possibilités, jusqu’au 14ème plomb qui pique son mental (10,0). À la mi-match le retard accumulé sera difficile à rattraper. A leur niveau, le 10,5 est la moyenne minimale à atteindre, ne laissant pas de grande marge de manoeuvre. Cédric nous avouera qu’il a eu un peu de mal à maîtriser ses émotions et que cela a joué sur son rythme de tir. Il est beaucoup mieux sur les deux dernières séries, mais cela ne suffira pas. Pour 9 dixièmes il laisse filer la finale. « Il y a encore quelques détails en cours de match que je ne maîtrise pas complètement, la fin du match est belle quand je n’ai plus trop de temps et que je dois enchaîner. Je dois m’appuyer là-dessus pour le 50 mètres »

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Christophe de son côté, connaît un tout autre match. Il a bien commencé et les sensations sont là malgré quelques petits 10 dans les deux premières séries. Une grosse faute à la 24e (7,5) lui coûte très cher, mais elle va également lui permettre de rester constant jusqu’au bout. Il sait à ce moment là que la performance ne sera pas présente, mais un petit 633 total est encore possible. Il l’a bien deviné car, effectivement, le top 8 commence à 632,7 points. Malheureusement ses 3 points de retard vont le poursuivre jusqu’au bout : 19ème à 1,8 points de l’entrée en finale. « Sur cette grosse faute je suis victime d’une contracture, habituellement j’en ai, mais très peu aussi rapprochées et je les sens venir. Sur ce moment précis, une 2ème m’a surpris et le coup est parti. C’est rageant, Valérian m’avait bien conditionné et j’étais appliqué, il y avait la place aujourd’hui ! ».

©CPSF

Côté classement, Jinho PARK a encore montré la voie et décroché le record paralympique 3,5 points devant les autres prétendants. Encore une fois, il n’arrive pas à gérer aussi bien ses finales même si pour cette année il va pousser jusqu’aux derniers plombs et repartir avec l’argent. C’est l’allemande, une fois n’est pas coutume, Natascha HILTROP qui remporte le titre ! Le podium est complété par une 2ème femme, l’ukrainienne Iryna SCCHETNIK.

Total français actuel : 40 (7 0R11 ARGENT22 BRONZE) à suivre sur equipedefrance.com

CARABINE R5

Chez les SH2, toujours nos trois même français en lice, comme au debout. Avec une petite revanche à prendre.

Pour Alain, le début de match est compliqué, très peu de fautes, mais des tirs trop éloignés de la mouche pour obtenir de belles séries. Il prend trop de retard dans ses trois premières séries pour espérer jouer le haut du classement. Le moral est touché, mais en grand compétiteur, il va pousser pour donner le meilleur de lui-même. La 30ème place ne reflète pas son niveau, le manque de compétitions s’est fait ressentir.

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Kévin, comme en R4, est bien dès le départ. Son 19ème plomb (9,6) lui fait perdre un point sur ses concurrents. Ce sera compliqué à remonter, mais il a le mental pour faire de grosses passes à 106 de moyenne. Il nous confiera par la suite que ce coup l’a débloqué. La remontée est engagée, mais un 54ème plomb à 10,2 casse cette dynamique. Sa belle fin de match ne l’amènera pas dans le top 8. Comme il y a 2 jours, il n’a aucun regret, même si la qualification en finale est encore proche (633,5). Kévin prend de l’expérience pour ses premiers Jeux et montre qu’il faudra compter avec lui pour Paris 2024, le rendez-vous est pris.

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De l’autre côté du pas de tir, Tanguy est immédiatement dans le match. Il tire très vite et enchaîne les belles séries (une moyenne à plus de 106 sur les quatre premières séries). Tanguy assure et prend des pauses aux bons moments de son match. Il se régénère et replonge. 10,62 de moyenne (637,4) – c’est propre et ça le place 4e pour une qualification maitrisée.

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Place à la finale ! Nous reprenons quasiment les mêmes compétiteurs qu’en R4. Seul notre ami néo-zélandais et le suédois titré il y a quelques jours manquent à l’appel. Ils sont remplacés par l’américain Stetson BARDFIELD et le serbe Dragan RISTIC.

Comme il nous le confiera après la finale, Tanguy rentre très mal dans cette épreuve, deux premiers coups très en deçà de son niveau le placent sous pression. Ce retard ne sera jamais comblé, même si l’italien Andrea LIVERANI, par une faute de visée (7,6), lui donne la chance de concourir deux coups de plus dans la phase à élimination. Ce sera une nouvelle 5ème place pour Tanguy qui sort frustré, mais plein de certitudes pour le 50 mètres. Le serbe malgré une petite frayeur au 16ème tir, domine les débats et laisse Vasyl KOVALCHUK et Francek Gorazd TIRSEK, pour un doublé, compléter le podium.

Tanguy prend à nouveau le temps de se confier à chaud.

MARDI 31 AOÛT

Le pistolet 10 mètres a pris place sur le stand de qualification, malheureusement pour la France aucun athlète n’est engagé dans ces épreuves. Chez les femmes, l’iranienne Sareh JAVENMARDI marque l’histoire en s’adjugeant le record des jeux en qualification, elle qui détient le record du monde depuis mars et le record du monde en finale. Les chinois, Chao YANG et Xing HUANG, tiennent leur rang de favoris, manquent même le triplé en P1 par la faute de l’indien SINGHRAJ.

Nous profitons de cette journée sans tireurs français pour aller à la rencontre de 2 personnes bien connues de notre fédération et présentes sur la compétition : Freddy KRUMM et Éric EGRETAUD.

Freddy, membre du Comité directeur fédéral et des Commissions para-tir et développement, participe à l’évènement sous les couleurs néo-zélandaise. Certains pourrait trouver cela étrange, mais c’est aussi cela la magie du paralympisme et de sa grande famille. « J’ai un parcours de tireur carabine et j’ai côtoyé le haut-niveau quelques temps, puis je suis resté dans le paysage en m’impliquant notamment au sein de la FF Handisport avec Jacques MEURET et Patrice GAUDILLAT que je connaissais de l’EIS où nous avons passé quelques années ensemble ». La fille de Freddy a d’ailleurs pris la relève puisqu’elle est membre des Équipes de France jeune carabine.

« Lors de la coupe du monde Para-tir à Châteauroux, Michael JOHNSON n’avait pas pu faire venir d’assistant par manque de moyens, mais il voulait absolument participer à cette compétition. Arrivé sur place, sa demande est parvenue jusqu’à moi. J’avais prévu d’être présent pour aider l’organisation et je me suis retrouvé à ses côtés. Ça s’est plutôt bien passé (2 médailles d’argent en R4 et R5). Depuis nous nous sommes plus quittés sur les compétitions ». Freddy n’a pas déménagé, mais il reste constamment en relation avec Michael pour préparer ces Jeux Paralympiques pour lesquels il est qualifié en R4, R5 et R9. Pour sa première épreuve, en R4, il a terminé 6e… juste derrière Tanguy.

©FFTir

Dès notre arrivée à l’Asaka Shooting Range, nous avons retrouvé un compatriote qui était présent au Japon depuis longtemps : Éric EGRETAUD. Ancien tireur de l’équipe de France pistolet, puis membre du département développement pour ensuite être nommé entraineur au sein de la FFTir des collectifs juniors. Éric a quitté la France pour des raisons familiales il y a maintenant plus de 3 ans.

« Une opportunité s’offrait pour ma femme qui connaissait déjà bien ce pays et, comme la fédération japonaise recherchait également des entraineurs pour ses équipes pistolet, j’ai postulé. Ils m’ont donné ma chance et j’ai donc pu intégrer l’encadrement des équipes Pistolet juniors. C’est un pays que j’aime beaucoup. Les japonais sont très respectueux, très organisés et profondément gentils ». Éric s’est en revanche heurté à l’organisation du tir sportif en général et du pistolet en particuliers. « La fédération japonaise compte un peu plus de 7000 licenciés et seulement 500 permis de possession d’un pistolet à air comprimé sont octroyés pour tous le pays. Ils ne sont pas tous dédiés au tir de compétition, il est donc très difficile de développer la pratique et encore plus de créer des collectifs nationaux de bon niveau ». Ajouté à cela qu’un jeune ne peut pratiquer le vrai pistolet qu’à partir de 16-17 ans, s’il obtient une dérogation. Il est vraiment très compliqué de détecter et de constituer une équipe du Japon Junior compétitive. La fédération s’appuie sur le développement du tir au laser, mais avec deux modèles d’armes qui ne sont pas encore assez performants pour prétendre réunir les conditions réelles de la discipline.

« L’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques ne changera pas profondément ces règles. Le Comité d’organisation, en lien avec les instances japonaises, a d’ailleurs préféré s’appuyer sur un stand temporaire que d’en construire un pour du long terme. Pourtant, seul deux stands de tir à 25 mètres existent au Japon ! Ce n’est pas une question d’argent, car celui-ci coûte bien plus cher que le CNTS par exemple ».

Sa présence fut par contre une bonne chose pour la Direction technique française qui a pu bénéficier de ses conseils avisés lors des différentes visites de préparation. De là à penser qu’il aimerait bien revenir il n’y a qu’un pas…

Total français actuel : 33 (6 0R9 ARGENT18 BRONZE) à suivre sur equipedefrance.com

CARABINE R4

Tanguy de La FOREST, Kévin LIOT et Alain QUITTET – Antoine MACÉ, Patrice LIOT et Joël STICH leurs assistants – Gilles MULLER, Valérian SAUVEPLANE et Martial CHAUSSÉ… Toute la délégation est en place. Le début de qualification n’est pas des plus simple pour Tanguy et Alain. Kévin, quant à lui, est immédiatement dans le coup. À la mi-match, Andrea LIVERANI et Michael JOHNSON ont placé la barre haute. Tanguy est revenu coup après coup dans les 8 premiers, Kévin a perdu quelques points dans la troisième série tout comme Alain qui doit se refaire sur les 30 prochains tirs.
Le suspens est entier jusqu’aux derniers plombs durant cette deuxième partie de match. Tanguy et Kévin flirtent avec le top 8, Alain a décroché et ne pourra pas se mêler à la lutte. À la sortie du pas de tir, cinq minutes avant la fin du temps réglementaire, Tanguy est 7ème et Kévin 8ème mais le britannique JEFFERY est encore présent. Il lâche alors 3 coups exceptionnels (10,8 10,9 10,9) qui font sortir Kévin. C’était si proche, mais il aura tout donné sans regret.

©CPSF

Tanguy de son côté sait qu’il a assuré l’essentiel, la finale est en poche. Il est venu pour gagner un titre et le R4 est une de ses épreuves préférées. Il sera au poste A, sans vis-à-vis. Les 7 autres tireurs sont connus et reconnus, il n’y a aucune surprise et le match s’annonce palpitant.

Les 10 premiers coups sont dignes de l’évènement, KOVALCHUK, LEE et JEFFERY décrochent légèrement. Tanguy est leader mais les points sont très serrés, seulement 1,1 points entre le premier et le huitième. Nous assistons dès le 11ème coup à une remontée impressionnante de l’ukrainien. Après 14 coups, le britannique et le Coréen nous ont quittés. Les 6 tireurs sont toujours aussi déterminés. Tanguy reste leader. Après 16 coups c’est notre ami Néo-zélandais, assisté par Freddy KRUMM depuis 2 ans, qui lâche le premier.

À ce niveau d’exigence, la moindre faute peut être fatale. Cette 4ème série d’élimination l’est pour Tanguy. Deux petits points et une réussite déconcertante de ses concurrents et le voilà au shoot-off avec KOVALCHUK. Même un 10,7 ne lui permet pas de se sortir de ce faux pas car, de son côté, l’ukrainien réalise 10,8. La déception est forte dans le clan français. Tanguy termine 5ème.

Devant c’est un autre JONSSON, le suédois, qui déconcerte même les spécialistes par son aisance et sa régularité. Il pousse LIVERANI sur la 3ème marche et se débarrasse de TIRSEK dans le duel final.

Tanguy nous fait la gentillesse de s’arrêter pour nous livrer ses impressions ici.

CARABINE R1

Didier RICHARD représente la France pour cette première épreuve à la carabine. Les athlètes ont beau être préparés pour cet évènement, les Jeux paralympiques restent une compétition unique. Didier sent monter la pression dès l’entrée sur le pas de tir avec sa Walther G400 à la main. La mise en place pour les essais a été prolongée par les organisateurs afin de respecter au mieux le protocole sanitaire, cela rajoute 15 minutes d’attente qui semblent être une éternité pour les compétiteurs. Lors des essais, les sensations sont présentes pour Didier, ses visées, comme à son habitude assez courtes, le rassurent. Valérian nous précise « Didier reste peu de temps dans la zone de la mouche, c’est sa technique, quand il veut trop bien faire, il lâche des fois trop vite. Il doit respecter son timing, cette faute peut l’amener à tirer un peu haut ».

Peu de temps après son départ en match, Didier par expérience, appelle son entraineur pour une boisson sucrée. Il est attentif et la suite est fluide : 103,1 / 102,8 / 103,1. La mi-match est maitrisée dans le top 5. Puis 103,7, Didier fait des gros 10 dans cette 4e série. La 5e commence par un 9,4… Il nous l’expliquera par la suite, ce type de point en début de série l’énerve facilement et il n’aime pas laisser un 9 sur l’écran trop longtemps. Il ne faut pas pour autant se précipiter. Son entraîneur, Éric ce matin, le sait et anticipe l’énervement, il vient à ses côtés, trouve les mots et le relance ! 100,8 pour cette 5ème série. En prévisionnel, c’est la 7ème place pour le moment, rien n’est joué !

Hélas le 51ème coup, un 9,7, s’affiche sur l’écran. Il va falloir vivre avec pendant 10 coups ! Mais cette fois-ci, la réaction est parfaite. Un total de 616,4… Ce n’est pas très élevé par rapport à ses habitudes. Le niveau n’est pas au plus haut pour les autres non plus. En R2 (épreuve féminine) les scores furent bien au-dessus, la pandémie ne permettait pas de connaître le niveau général, cela fait pratiquement deux ans que les compétitions internationales sont annulées. Jinho PARK en profite pour pulvériser le record du Monde, Didier prend la 6ème place et accède à la finale.

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Nous le retrouvons un peu plus d’une heure après sur l’espace des finales, le tirage l’a placé au poste D, comme DD. Malheureusement pour Didier le début de finale est compliquée, trois 9 qui seront difficiles à rattraper.. Malgré tout, après les 2 séries, il est revenu dans la partie. 3ème mais tout est serré, même PARK a déchanté. Les éliminatoires seront décisives. La coupure ne joue pas en sa faveur et c’est encore : 9,7 et 9,8 qui le mettent immédiatement en danger. Impossible de l’éviter, Didier sort 7ème après son 14e coup.

Devant le chinois DONG impose son rythme jusqu’au bout, DOROSHENKO prend l’argent et PARK sur une fin de finale difficile reste sur le podium.

Il reste à Didier deux épreuves dans ces jeux, il est déçu et pense directement à ses entraîneurs, la voix tremblante. Il va se remobiliser. C’est sa force et il nous donne rendez-vous très vite !

A chaud, Didier revient sur son match ici.

DIMANCHE 29 AOÛT

Après une semaine de préparation sur les installations, la compétition officielle va pouvoir commencer. Ce dimanche, place aux premières séries de mise en route sur le poste de compétition. Didier a tiré le « magic » 32 qui parlera à ceux de sa génération, il sera donc au centre du pas de tir et de notre attention !

En R4, comme annoncé la veille, Alain sera au 10 avec son ami ukrainien KOVALCHUK dans son dos, Kévin au 40 et Tanguy au 44. L’italien droitier LIVERANI sera coincé entre nos 2 français, Tanguy étant gaucher, le face-à-face pourra commencer.

Afin de vous aider à vous imprégner de l’ambiance de cette semaine, attendue depuis 5 ans par toute la famille Para-tir, nous vous proposons un petit diaporama.

Allez les bleus !

Jeux paralympiques de Tokyo 2020

Sur les autres sites paralympiques les français portent hautes nos couleurs ! Anne BARNEOUD, Lea Ferney et Matéo BOHÉAS complètent le palmarès des pongistes – Souhad GHAZOUANI soulève le bronze au développé-couché – Hélios LATCHOUMANAYA arrache une 3ème place en judo -90 Kgs et en aviron, Nathalie BENOÎT et les 4 barreurs PR3 font de même.

VENDREDI 27 / SAMEDI 28 AOÛT

Les jours se suivent et les préparatifs aussi. Ces 2 jours sont essentiels pour la tenue de la compétition et souvent une étape un peu pesante pour les athlètes car le contrôle des équipements est au programme. Pour les carabiniers et plus particulièrement les SH2, ce moment est souvent long et porte son léger lot d’inquiétude.

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Les armes sont démontées, les tenues testées, les sponsors cachés, les équipements mesurés… Ghislaine BRIEZ nous explique comment avec son équipe, elle a organisé dans une petite salle les contrôles : « Nous avons prévu un planning et des créneaux par nation afin de gérer le flux contrairement aux coupes du monde où la queue est souvent interminable. Je suis comme un aiguilleur d’aéroport aujourd’hui, je m’assure que les délégations sont présentes ou je complète les vides avec ceux déjà prêts. La population Para est plus exigeante et les attentes peuvent des fois poser problème. Je dois y être attentive en plus des soucis techniques et des tireurs qui jouent sur le fil des règlements, je ne vais pas chômer ! ». La présence de Ghislaine est également un atout de taille pour la préparation des Jeux de Paris, « I write all tips in my notebook to prepare the future temporary range »… Ah oui, à force d’interpeller et de jongler entre différentes conversations Ghislaine oublie que nous sommes français !

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Retour sur les pas de tir, car les athlètes doivent réajuster leurs réglages suite à l’inspection ou simplement s’assurer et se rassurer. Les tirages au sort des premiers jours (R1, R3 et R5) sont publiés cela permet de se plonger un peu plus dans la compétition. La particularité des loaders (chargeurs), tellement importants et souvent oubliés, est prise en compte pour laisser 1 poste sur 3 libre et les gauchers séparés des droitiers.

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Nous pourrions croire que tout est parfait mais un point centralise les discussions de notre encadrement depuis la parution des derniers plans de tir il y a quelques semaines. Certaines finales se déroulent en même temps que des matchs de qualification, non seulement c’est dommageable pour les coéquipiers qui ne pourront soutenir leurs partenaires, mais c’est surtout un soucis pour l’encadrement qui ne pourra se dédoubler. « Avec Valérian nous cherchons la meilleure solution, nous éclaire Éric, je vais suivre Didier sur le R1 et s’il rentre en finale comme espéré, je ne pourrai pas accompagner pour le début nos trois tireurs en R4. Nous allons discuter avec le reste de l’encadrement, le DTN, le kinésithérapeute et les assistants pour trouver la parade et s’adapter. Cela se répètera également mercredi avec le R3 et le R5. »

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Les entraînements se terminent à 12h30 ce samedi. L’organisation doit transformer le pas de tir pour que dès demain les 60 postes soient à 10 m pour les séries de PET (pre-event training), cela va permettre à nos tireurs de terminer leur acclimatation. Dans l’ensemble, ils ont tous bien récupéré du décalage horaire et du changement de climat. Pour l’encadrement, la réunion technique de 13h résout les dernières interrogations, notamment liées aux conditions sanitaires.

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Sur les autres sites paralympiques, les médailles françaises s’enchainent pour notre plus grand plaisir. Vendredi Ronan PALLIER à 50 ans surprend toujours à la longueur, Mandy FRANÇOIS-ELIE attrape une médaille au 200 m, Alexandre LEAUTE ajoute une 2e place à son titre de la veille tandis que son collègue Dorian FOULON devient champion olympique (poursuite 4000 m). Sandrine MARTINET s’incline en finale des -48 Kg au judo, Axel PORTAL monte sur la 3e marche au 400 m nage libre.

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Samedi, c’est au tour de Marie-Amélie LE FUR, la présidente du CPSF, d’assurer le spectacle au saut en longueur (2e). Très tôt le matin, le triathlète Alexis HANQUINQUANT a tenu son rôle de favori en glanant le titre, Annouck CURZILLAT lui emboite le pas et se pare du bronze. Au tennis de table, Maxime THOMAS, Thu KAMKASOMPHOU et Lucas CRÉANGE font de même et Raphaël BEAUGILLET s’ajoute au tableau des podiums au contre-la-montre sur piste. Et la soirée ne fait que commencer…

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JEUDI 26 AOÛT

2ème jour de préparation et toutes les délégations sont maintenant présentes, preuve en est donnée par le manque de places à l’arrière des pas de tir. Pour ces sessions d’entraînement, les tirages au sort des postes se font comme à l’habitude par l’organisation qui laisse pour le moment les délégations s’installer derrière leurs lignes attitrées en regroupant sacs, mallettes et fauteuils de vie. Ce ne sera évidemment pas le cas durant la compétition.

Des salles à l’extérieur du stand sont prévues pour le rangement, mais surtout des vestiaires pour les athlètes qui devront arriver totalement équipés lors des épreuves. Compte-tenu du climat extérieur, Ness notre kinésithérapeute, a anticipé pour que nous puissions prendre nos quartiers dans les salles les mieux placées : « Le loundge est un endroit important pour le tireur. Pour sa préparation mentale et sa concentration, mais si je peux y coupler mes soins à la carte, au calme et sans chercher un site à chaque besoin, c’est un repère important pour nos athlètes lors de ces premiers jours. Je savais que les espaces affectés au shotgun le mois dernier seraient disponibles et ils sont idéalement situés ».

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Petite revue d’effectif côté français. Pendant que Christophe prend ses marques à 10 m, David à 25 m et Vincent à 50 m, les tireurs de la veille continuent les réglages. Kévin règle sa plaque de couche car « ma tête tremble toujours un peu à l’entrainement, alors je l’ajuste pour mieux m’appuyer », Cédric se renseigne auprès de son staff sur l’étude du vent en fonction de la position des fanions, Alain monte en puissance à 10 m pendant que Tanguy et Didier font une journée pleine aux deux distances. Ce dernier va même gratter une ligne de tir prêt du mur pour une série supplémentaire et un travail spécifique « Genou ».

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Après la récupération des dossards en fin de journée, demain sera une nouvelle étape pour l’entrée dans le concret avec le contrôle des équipements… doucement mais sûrement…

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La délégation française sur les autres sites a ouvert la voie de belle manière, hier Marie PATOUILLET ouvrait le compteur sur le vélodrome et Ugo DIDIER s’argentait dans le bassin, record d’Europe à la clé. Aujourd’hui Alexandre LEAUTÉ a assumé son statut de jeune prodige à la poursuite C2 et a ajouté un premier titre paralympique à son palmarès déjà magnifique et Axel BOURLON, époustouflant, a « développé » plus de 3 fois son poids pour décrocher l’argent !

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MERCREDI 25 AOÛT

Cette journée fut rythmée par les créneaux d’entraînement. Nos tireurs ont pu découvrir le stand de tir d’Asaka. Situé sur une base militaire, l’ensemble du complexe est totalement provisoire à l’image de celui de Londres 2012. Tous les bureaux des officiels, l’armurerie, les vestiaires, les salles de presse, les toilettes… sont en pré-fabriqué et équipés de climatiseurs, parfois même trop, ce qui accentue fortement le choc avec la température extérieure, chaude et humide comme annoncé.

Les différents pas de tir sont vraiment modernes et extensibles. Épurées et boisées, les cloisons modulables permettent un entraînement commun sur ces premiers jours pour ensuite basculer sur 60 postes en ligne sur ces 2 distances. Au 25 m, comme pour notre champion olympique Jean QUIQUAMPOIX début juillet, la qualification s’effectue sur le stand impressionnant des finales.

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Pendant ces premiers jours de mise en place, l’organisation, pourtant parfaite révèle quelques difficultés pratiques. Nos athlètes en font l’amère expérience et sont confrontés au manque de navettes entre le village et le complexe. Nous retrouvons, au détour des bureaux RTS, Ghislaine BRIEZ qui officie sur la compétition : « Ici tout est hyper organisé très en amont, mais il y a très peu de places pour l’adaptation. Il est compliqué de corriger ce souci qui avait déjà été relevé le mois dernier. » Notre délégation a donc du improviser pour se rendre sur le site en « heures creuses », ou a pris son mal en patience pour le retour au village.

Le matériel est récupéré, Valérian et les assistants s’activent de suite autour des fauteuils, armes et tablettes pour reprendre les différents réglages millimétrés et s’assurer que tout a voyagé sans encombre.

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Alignés sur les premiers créneaux à 10 mètres, Cédric, Didier, Tanguy, Kevin et Alain ont souhaité prendre leurs repères en s’exerçant une petite heure.

Les séries commencent et les premières impressions sont plutôt bonnes. Cédric nous précise que la luminosité surprend au départ car « la cible est équipée d’un éclairage en leds. La face avant est donc plus blanche que ce que nous connaissons habituellement, mais ce n’est pas désagréable ». Didier ajoute « ce qui m’a attiré l’œil de suite, ce sont les panneaux publicitaires situés au centre du pas de tir qui cassent la perspective, comme une impression de tassement ». Kevin et Alain de leur côté ont immédiatement annoncé que cette journée serait légère, ils ont besoin de récupérer du voyage, « je vais monter en puissance ces premiers jours, souligne Kévin, 45 coups pour aujourd’hui c’est parfait ». Tanguy, lui, a déjà faim « Je me sens bien ,si je ne me retenais pas, je pouvais continuer longtemps. J’ai très envie de tirer et c’est plutôt bon signe ».

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Christophe et David, quand à eux, préfèrent juste observer et « visiter » l’ensemble du complexe. « J’ai besoin de me sentir chez moi et de prévoir mon petit protocole quotiden ! » souligne Christophe. Vincent a souhaité rester au stand se reposer, il sera le dernier à entrer en compétition le samedi 4 septembre, ce qui lui permet de prendre son temps et de laisser les créneaux à ses collègues. Car, une chose est sûre, la solidarité et l’esprit d’équipe est une des forces de notre délégation où la bonne humeur règne en permanence.

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CÉRÉMONIE

Un mois après les Jeux olympiques, le temps d’adapter les lieux des compétitions (différents pour certains entre les deux évènements), de changer toute l’identité graphique pour les Agitos, de corriger les imperfections relevées chez les valides et de reposer un peu les bénévoles et l’encadrement… Tokyo est prête pour accueillir les délégations paralympiques !!

 

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Depuis les Jeux de Londres, cet événement pour les personnes en situation de handicap a pris un élan nouveau et le Comité d’organisation a décidé de continuer l’évolution inclusive prônée par l’IPC. L’ensemble des personnalités et des discours relèvent et soulignent le côté social et sociétal de cette organisation mondiale. Au-delà des résultats sportifs, la parade met l’accent sur le voyage humain, l’esprit de partage, le rejet de la discrimination et l’acceptation des différences pour un décollage « Parasportif » !

Le spectacle est grandiose, les conditions particulières sont rattrapées par une création magnifique en habits de lumières sur l’ensemble du stade et l’émotion est palpable à chaque « tableau » proposé par les artistes !

United by emotion !

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Le défilé des nations est lancé et les Jeux commencent vraiment à cet instant pour nos compétiteurs. Les organisateurs se sont à nouveau adaptés à leur public, proposant une entrée sur les deux côtés du stade pour accélérer la parade.  C’est un cockpit d’avion en image qui apparait aux milliers de fauteuils alignés pour reposer nos guerriers.

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Encore une fois, le show est magique, prénoms des athlètes sur les écrans de la coursive, infographies sur le sol, volontaires en chauffeurs de salle répétant une chorégraphie millimétrée, drapeaux récupérés et alignés devant le podium des mâts, musique envoûtante, petites pointes de fantaisie dans les tenues des portes pancartes… La classe !

A noter quelques informations spécifiques à ce défilé :

  • Les délégations entrent par ordre alphabétique dans la langue du pays d’accueil.
  • La Grèce n’est pas la première nation comme chez les valides, car le mouvement paralympique est né ailleurs et bien plus tard que l’olympique.
  • C’est la délégation des réfugiés qui, comme à Rio, ouvre la marche.
  • Chaque délégation a le choix pour le nombre de porte-drapeaux. Les comités français ont placé l’égalité et la parité au centre de leur campagne et la délégation est donc emmenée par Sandrine MARTINET et Stéphane HOUDET.
  • Comme en juillet, les États-Unis, la France et le Japon ferment la marche pour rappeler que Los Angeles et Paris seront les prochaines destinations.

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Maintenant tous le monde est prêt pour le décollage !

Les couleurs de l’IPC, portées par six athlètes paralympiques japonais viennent flotter au milieu du stade, puis l’hymne paralympique (créé par un français Thierry DARNIS en 1996) résonne pour préparer ce moment si solennel des serments récités en chœur par un athlète, une athlète, un juge et une coach japonais. Les derniers porteurs de la précieuse torche rallument la flamme symbolique, le par-terre piaffe d’impatience sous ces derniers effets lumineux et le chaudron s’enflamme !!

Vincent FAGNON témoigne : « L’adrénaline a été à son maximum lors de l’entrée dans le stade au sein de toute la délégation et sous les applaudissements de nombreux bénévoles. Après avoir parcouru la moitié du stade, le spectacle a commencé et j’en ai pris plein les yeux ! L’embrasement de la flamme a clos ce magistral spectacle qui restera à jamais ancré dans ma mémoire ! »

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Rendez-vous dès demain pour les premières épreuves. La France tentera d’ouvrir son compteur avec le cyclisme ou la natation. Pour nos tireurs, l’acclimatation sera plus progressive avec quelque jours d’entraînement prévus sur le site de compétition.

VOYAGE

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Après les enregistrements et vérifications d’usage, l’équipe a décollé de Roissy vers 23h20 pour un vol de 11 heures et une arrivée vers 18h00 (heure nipponne) à Tokyo le lendemain. Notre délégation a même eu l’heureuse surprise de partager l’avion avec M. Tony ESTANGUET, président du Comité d’organisation des Jeux de Paris. Malgré les nombreux contrôles et vérifications qui ont pris plusieurs heures,  l’accueil très chaleureux des bénévoles locaux a rendu l’attente moins pénible.

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La délégation complète a pu entrer dans le village « paralympique » vers 1h30, accueillie par le chef de délégation et une partie de son staff. Tout est fait afin de faciliter le séjour, restauration ouverte 24h/24h avec une multitude de choix, appartements de 4 chambres avec espace commun, navettes automatiques… La FFTir a participé à ce confort en dotant nos athlètes d’une 5e roue électrique afin que les déplacements dans le village ou le stand de tir ne nécessitent pas un effort physique qui pourrait nuire à leur performance.

Désormais, place à la récupération afin de s’accoutumer au décalage horaire ainsi qu’à la chaleur humide typique des pays asiatiques.


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