Bonus Carabine genou

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Ce bonus concernant la position Genou de la carabine trois positions met en scène Émilie WINTENBERGER. Vous avez la possibilité de télécharger les aides pédagogiques et les vidéos proposées d’un simple clic sur le document.

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Analyse technique de la position

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La position genou est relativement délicate. Elle mêle des éléments associés à la position debout (appuis au sol, empilement vertical des appuis, recherche de stabilité) et des éléments de la position couché (tir à la bretelle). Appréhender cette complexité nécessite une charge d’entraînement importante, afin de développer des sensations d’équilibre et de relâchement spécifiques à cette position, sans oublier le confort. C’est la seule position n’ayant pas une épreuve en propre (épreuve ayant existé pendant longtemps aux 3 x 40 à 50 et 300 m). Les tireurs ont souvent moins d’entraînement et par conséquent moins de finesse dans cette position. Avec une préparation adaptée, il est cependant possible de tirer des scores se rapprochant de ceux du couché.

Il s’agira dans un premier temps d’obtenir une position la plus stable possible, avec des bougés faibles et arrondis. Un tireur débutant aura très souvent des bougés latéraux amples, saccadés et rapides. Pour progresser, il est nécessaire de construire méticuleusement les empilements – avec des moyens visuels et l’aide d’un entraîneur -, d’apprendre à les reconnaître au niveau de la perception et de développer de bonnes sensations d’équilibre, afin de pouvoir bien relâcher le haut du corps. Comme pour la position debout, il s’agira de construire la position du bas vers le haut en commençant par les appuis au sol.

La position genou est assez inconfortable, notamment à cause de l’engourdissement du pied droit. Il est donc nécessaire d’améliorer l’endurance en position jusqu’à arriver à tirer l’ensemble du match dans un relatif confort.

L’idéal serait de construire une position en faisant complétement abstraction de la cible. Une fois cette position connue, « presque » confortable, reproductible, il suffira de l’orienter sur la cible et de procéder au réglage de la hauteur sur le pas de tir 50 m ou avec un simulateur en tir réduit, au sec et au chaud. L’avantage du simulateur est la possibilité offerte de le placer en face de l’endroit visé et d’évaluer l’évolution de la stabilité en fonction des différents choix, réglages et ce, sans détériorer la fragile position en cours d’assimilation ; position nécessitant d’être modifiée pour s’orienter en direction de la cible. Cette démarche est certes moins ludique mais bien plus efficace et rapide.

Placement du coussin de tir et appui du pied droit

Le premier élément à installer est le coussin de tir. Il sera placé à environ 45° par rapport à la cible. Ce placement va donner un premier repère moyen pour l’ouverture de la jambe droite. Trop ouvrir ou fermer cet angle déséquilibre la position. Le tireur s’intéressera ensuite au remplissage de ce coussin. Il est fréquent de voir des tireurs utiliser des coussins trop remplis. Cela déséquilibre la position en faisant basculer le corps vers l’avant et vers la droite. Vider partiellement le coussin permet de redresser la position. Ce paramètre, en plus de la qualité de l’appui du pied sur le coussin, de l’endurance et du confort en position, doit déterminer le remplissage.

L’appui du pied droit avec le coussin se fait sur l’avant de la cheville ou du cou-de-pied. Le tireur doit prendre garde à ce que le pied ne tourne pas (il est possible de l’incliner légèrement à l’installation – talon vers l’intérieur – pour éviter cet écueil). L’arrière de la chaussure de tir peut être desserrée pour permettre la prise de position sans trop de contraintes. Les fesses seront ensuite posées sur le talon, au centre ou très légèrement sur la droite si le tireur souhaite tirer dans une position avec la ligne des épaules plus perpendiculaire par rapport à l’axe de la cible.

Options de placement des fesses sur le talon droit.
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L’ensemble coussin/pied droit/bassin forme un empilement solide
(une des bases de l’équilibre général de la position).

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L’appui du genou droit sur le sol définit le triangle de sustentation de l’ensemble tireur-carabine et sert principalement à stabiliser le reste du corps. L’ouverture de la cuisse par rapport à l’axe de la carabine doit être confortable au niveau des sensations. Il ne devra pas être excessif sous peine de déséquilibrer la position vers la droite. Le tireur n’ayant pas de repère fixe pour placer son coude droit, il faut absolument éviter un déséquilibre vers la droite.

Placement du pied gauche

Le pied gauche devra être placé de manière à créer un empilement jambe/avant-bras/carabine, puis à verrouiller la jambe gauche en latéral. Vue de face (selon l’axe du canon), la jambe gauche est quasi-verticale. Vue de profil, elle est perpendiculaire au sol ou légèrement avancée (en fonction de la morphologie et du positionnement du tronc). Pour bien la verrouiller, il est intéressant de faire pivoter l’avant du pied vers la droite, mais sans décollement du sol.

Le pied gauche verrouille la jambe gauche (importance de l’empilement pied/jambe/avant-bras/arme).
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Centre de gravité de la carabine

Le tireur cherchera un empilement pied/jambe/avant-bras/centre de gravité (CDG) de la carabine quasi-linéaire et vertical, avec néanmoins une tendance infime du CDG un peu vers l’intérieur, coude et genou très légèrement vers l’extérieur, pour initier un recul toujours dans la même direction. Un fil à plomb positionné à l’extrémité du canon et un miroir placé devant le tireur permettront d’apprécier et contrôler cet empilement stratégique.

Mesures de la position

Afin de donner des repères précis en plus de ses sensations, le tireur pourra mesurer l’écart entre l’extrémité du pied droit et le talon du pied gauche (mesure A) à l’aide d’un mètre. Même si cela est moins déterminant, il pourra aussi mesurer la distance entre le talon du pied gauche et le milieu du genou droit (mesure B).

Mesure de l’écart entre l’extrémité du pied droit et le talon gauche et Appui au sol.
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  • A : mesure la plus importante, car elle agit sur la hauteur en cible et les empilements verticaux (pied gauche/jambe/avant-bras/arme)
  • B : mesure secondaire, plus pour le confort de la position.
  • V : déplacement de la pointe du pied, sans bouger le talon (verrouillage vertical de la jambe).

Rétroversion du bassin

Toujours sur la partie basse de la position, il est nécessaire d’effectuer une légère rétroversion du bassin avant d’aller s’assoir sur le talon. Cette rétroversion permet d’avoir une assise plus stable et redresse le tronc. La partie basse de la position devra être bien installée avant de s’intéresser à la partie haute.

Construction du haut de la position

Pour faire le lien entre partie haute et partie basse, il y a le tronc. Il peut se positionner de deux façons différentes :

  • en cherchant à garder une position bien droite et empilée au-dessus du coussin. Le tireur est généralement plus stable comme cela,
  • en ayant une position légèrement inclinée vers l’avant, avec un fort appui du coude sur le genou et des épaules s’enroulant autour de la carabine. Le tireur a de plus faibles réactions d’arme avec cette option.
Positionnement du tronc.
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On trouve les deux types de positions et leurs intermédiaires à haut niveau avec, il est vrai, une tendance prononcée pour l’adoption de la première option. Il est nécessaire de prendre en compte essentiellement la morphologie et les sensations du tireur pour optimiser la position, sans perdre de vue le résultat en cible. Plus l’axe des épaules sera perpendiculaire par rapport à l’axe du canon, plus la réaction au départ du coup sera verticale (au lieu d’être vers 2 ou 3 h). Ce type de position est obtenu en raccourcissant la distance cale-main/épaule droite.

Placement du coude gauche

L’appui coude gauche/genou gauche est solide si la jambe et l’avant-bras sont alignés verticalement (vus de face), donc stable latéralement.

Le coude gauche forme un appui solide sur le genou gauche.
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Suivant la morphologie du tireur et le type de position, le coude pourra être posé sur le sommet du genou ou légèrement en retrait de celui-ci, dans la limite réglementaire.

Trois options possibles de placement du coude : sur le fémur (photo 1), dans le « creux » formé par le haut de la rotule et les deux condyles du fémur (photo 2) et enfin sur le devant du genou (photo 3).
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Rappel du règlement ISSF : le coude gauche peut-être positionné dans une plage de 10 cm en avant et de 15 cm en arrière maximum par rapport au genou.

Relâchement du haut du corps

L’ensemble du bras gauche devra, comme au couché, être entièrement relâché grâce à l’action de la bretelle de tir. Celle-ci est constituée d’une courroie munie à une extrémité d’un système de fixation sur la carabine (attache-bretelle) et formant à l’autre extrémité une boucle permettant d’y engager le bras. Sa longueur est réglable. Les modalités de réglages de la bretelle sont les mêmes en positions couché et genou. Il faut veiller à ce que la bretelle comprime le moins possible la face interne du bras (là où passe l’artère humérale). Sans cette précaution, l’artère comprimée renverrait dans la bretelle les battements du coeur qui seraient alors transmis à la carabine. Avec les modèles les plus anciens de bretelle, il faut ajuster la tension du brin extérieur qui doit être supérieure à celle du brin intérieur (les bretelles récentes répartissent bien la tension sur les deux brins).

Le tireur ne doit pas vriller le haut de sa position par rapport au bas (pour se placer ou corriger un déséquilibre). La position doit naturellement former un bloc équilibré, condition nécessaire pour absorber les réactions de l’arme au départ du coup. La constance de cette réaction est une condition indispensable à la bonne régularité du résultat obtenu en cible. Elle résulte de la qualité des appuis et des pressions exercées sur l’arme. Chaque modification des pressions sur les points d’appui va engendrer un déplacement différent de l’arme au départ du coup. Le résultat en cible s’en trouve alors perturbé par rapport à l’annonce formulée par le tireur.

Un relâchement bien vertical des épaules permet le tassement et le verrouillage de la position sur l’appui fesses/talon. L’entraîneur pourra vérifier si le tireur effectue correctement cette action :

  • dans un premier temps, de manière visuelle, en étant derrière le tireur et en prenant un repère dans l’espace autour de celui-ci, il s’attachera à regarder le positionnement de l’épaule d’un enchaînement sur l’autre,
  • dans un second temps, il viendra au contact du tireur vérifier, en exerçant une pression sur l’épaule de celui-ci avec son index, si le relâchement de l’épaule est suffisant. Cette action permet également au tireur de se rendre compte de sa capacité à effectuer cette action et ce de manière régulière d’un enchaînement sur l’autre.

En fonction des positions plus ou moins hautes, il est toujours possible d’optimiser la hauteur de la carabine avec des rehausseurs de fût. Pour éviter des tensions dans la nuque, il est également intéressant d’utiliser des rehausses de visée.

Pour la partie droite du haut du corps, nous veillerons au placement du coude droit (absence d’évolution vers le bas faisant basculer l’ensemble de la position). Comme dans les autres positions, la poignée-pistolet, dont le serrage doit être régulier, sera tenue fermement. Ce serrage sera à dissocier du relâchement de l’épaule et du bras.

Épaule droite relâchée afin de favoriser une réaction régulière de l’arme au départ du coup.
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Positionnement de la plaque de couche

La plaque de couche sera placée le plus possible à l’intérieur de l’épaule, dans le creux formé par le deltoïde et la clavicule, et le crochet sera réglé afin d’éviter les appuis sur la cage thoracique et le bras. Lors du placement de l’arme, le tireur « tracte » celle-ci vers l’épaule, puis relâche l’épaule et le bras. Il est possible, à l’entraînement, de réaliser des exercices de contraction/relâchement afin de développer ces sensations. Il en est de même en compétition pour faire baisser la tension pour un tireur déjà expérimenté.

Positionnement de la plaque de couche.
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Placement de la tête

La tête sera posée sur le busc sans forcer l’appui latéral pour ne pas « pousser » l’arme vers l’extérieur. Une fois acquis des bougés relativement ronds (coefficient elliptique sur le Scatt tendant vers 1), la régularité des réactions d’arme au départ du coup sera déterminante pour performer dans cette position.

Placement de la tête sur le busc.
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Il est possible de tirer avec un rythme rapide en position genou. Le tireur doit pour cela être capable d’enchaîner un certain nombre de coups sans désépauler, mais aussi de tirer des coups en ré-épaulant après une longue attente. Cette capacité permet par exemple de profiter au maximum des situations de vent favorable. L’utilisation d’un cache-œil réduit pour occulter l’œil gauche permet une meilleure lecture des indicateurs de vent (fanions, herbe, etc.).

Placement par rapport à la cible

C’est la partie la plus délicate de ce tir. En se plaçant à genou, le tireur cherchera à aligner sur un même axe la cible, le pied gauche (A) et le coussin (B). C’est un critère de qualité pour la position et le placement. Le placement en direction est le plus délicat et doit être réalisé en préalable au réglage en hauteur. En cas de difficultés, ne pas hésiter à se relever pour reconstruire entièrement la position en commençant par les appuis au sol.

L’axe de tir découlera directement de la position du tireur et des réglages en longueur de la carabine. Il est très intéressant de « construire » une position en faisant abstraction de toute cible, puis d’orienter le tireur, avec sa position ainsi élaborée, sur sa cible. De cette manière, aucune tension due au travail de l’œil toujours attiré par le visuel, n’aura altéré cette recherche. Pour des raisons de recul du canon – le plus vertical possible -, il est intéressant d’avoir l’angle entre la ligne des épaules et l’axe du canon tendant vers 90°.

Alignement cible/pied gauche/coussin.
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En latéral, la position entière doit pivoter autour du coussin afin de se placer face à la cible. Par facilité, de nombreux tireurs bougent seulement une partie de leur position, souvent le pied gauche, mais déséquilibrent ainsi l’ensemble. Tous les appuis (pied gauche, genou droit, coussin et pied droit) doivent bouger de manière très fine et coordonnée lors du placement en latéral.

Réglage en latéral.
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En hauteur, l’adaptation se fait exactement comme au couché, par réglage de la plaque de couche avec un réglage complémentaire du busc. Le tireur montera sa plaque de couche pour monter en cible et inversement. Il devra avoir développé des sensations assez fines pour déterminer précisément son placement en hauteur (par rapport au couché, il possède moins d’appuis fixes).

Réglage en hauteur.
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Zone d’attaque et entrée en cible

Une fois le tireur placé convenablement par rapport à la cible, sa ligne de mire se situe sur la zone d’attaque (point de départ de l’entrée en cible). La progression du tireur apportera précision et régularité de la zone d’attaque au travers de la prévisée (tête haute).

L’entrée en cible débute à partir de la zone d’attaque jusqu’à la stabilisation sur la zone de visée. Dans un souci de stabilité, de coordination et de constance des réactions de l’arme au départ du coup, les entrées en cible devront être les plus régulières possibles. Pour le genou, l’entrée en cible « classique » s’effectue comme en position couché, par une expiration normale, sans forcer, en remontant vers un centrage satisfaisant.

D’autres possibilités sont utilisées par certains tireurs de haut-niveau, avec notamment une entrée en cible par le haut, contrôlée par un tassement fin de la position sur le modèle du debout. Cette variante est citée pour mémoire et illustrée dans les schémas du chapitre suivant sur l’utilisation d’un simulateur de tir. Elle sera plus particulièrement développée dans les cursus de formation des entraîneurs fédéraux 1er et 2e degré.

Dans tous les cas, il faudra éviter d’installer des composantes latérales, plus difficilement gérables, dans les entrées en cible. Les points d’appuis et la respiration du tireur vont orienter vers telle entrée en cible plutôt que telle autre, mais le choix définitif sera déterminé avec l’aide d’un simulateur de tir, outil fondamental de progression dans cette position.

Intérêt de l’entraînement avec un simulateur de tir

Le simulateur de tir est un outil d’analyse du tir devenu incontournable dans l’entraînement. Il permet d’obtenir des informations essentielles quant à l’évaluation des tireurs et au pilotage du processus d’entraînement. Ces informations techniques se caractérisent d’ailleurs par leur objectivité et complètent celles issues de l’observation de l’entraîneur et de l’expression du ressenti du tireur.

De manière générale, les informations les plus intéressantes sont :

  • les entrées en cibles (forme, vitesse et régularité) visibles sur le tracé (courbe verte, puis jaune lors de la dernière seconde),
  • le lâcher et ses incidences sur le bougé (courbe bleue),
  • la tenue après le départ du coup et la réaction d’arme dans le cas d’un tir en réel (courbe rouge).

Illustration d’une entrée en cible par le bas avec zoom sur la phase finale.

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Illustration d’une entrée en cible par le haut avec zoom sur la phase finale.

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D’autres informations peuvent également être exploitées :

  • la longueur des bougés. Plus elle sera basse, plus le tireur sera stable (sur la dernière seconde, courbe jaune). L’onglet vitesse exprime également la vitesse des bougés durant la dernière seconde,
  • la surface des bougés exprimée par le pourcentage de temps passé dans le 10.5 ou dans le 10.0 après recentrage du groupement. Plus le pourcentage est haut, plus le tireur est stable sur une petite surface (sur la dernière seconde),
  • la forme des bougés, exprimée par le coefficient elliptique qui doit tendre vers 1 pour des bougés plus arrondis (sur la dernière seconde). Il est également possible d’évaluer visuellement la forme du tracé,
  • le timing de la séquence de tir (temps) et le rythme (onglet intervalle),
  • la courbe de coordination (onglet coordination), qui devra être au plus bas au départ du coup.

Exemple d’informations obtenues sur simulateur de tir.
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Le passage sur simulateur permet également d’identifier le décalage entre les informations perçues (et restituées à l’entraîneur par le tireur) et la réalité (bougés, visée et coordination).

Il est possible d’utiliser le simulateur pour évaluer le tireur et ses progrès au regard des différents éléments évoqués. Le simulateur peut être utilisé lors des séances d’entraînement pour travailler un point particulier, mesurer l’effet d’un réglage, d’une évolution technique, physique (fatigue, digestion, émotion, etc.) ou tactique.

Il est également intéressant de l’utiliser en dehors du stand, en tir à sec et sur une distance réduite, ce qui démocratise et multiplie les possibilités d’entraînement.

Stabilité

Quelques tests simples permettent à l’entraîneur de vérifier la stabilité statique de la position. Celui-ci peut successivement :

  • appuyer verticalement sur le boîtier de culasse et visualiser les conséquences au niveau du contact genou/coude : l’appui doit être ferme et ne doit pas faire dévier latéralement le genou,
  • appuyer selon l’axe du canon vers l’épaule du tireur : appui plus ou moins ferme, mais le tronc ne doit pas trop tourner selon un axe vertical,
  • exercer un contrôle visuel avec un fil à plomb (vue de face) : quasi verticalité de la jambe, de l’avant-bras au droit du canon. Si le stand est équipé d’un miroir, le tireur peut effectuer lui-même ce contrôle lorsqu’il se positionne,
  • encourager le tireur à vérifier, sans tricher, son placement par rapport à la cible les yeux fermés.

Quelques données de stabilité dynamique à genou sur Scatt en fonction du niveau du tireur :

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La stabilité dynamique est une excellente donnée mesurable, mais la qualité de la coordination (lâcher au bon moment, sans perturber le mouvement du canon) est encore plus importante, sans oublier le coefficient elliptique (bougés ronds plutôt que horizontaux).

Exemple d’une séance sur Scatt avec les scores réels.
(cliquez sur l’image)
30Bonus genou 2016.jpgDétermination du moment le plus favorable au départ du coup.
(cliquez sur l’image)Scores potentiels si le tir était intervenu 0,28 s avant le départ du coup (optimisation de la coordination).
(cliquez sur l’image)
32Bonus genou 2016.jpgCourbe de coordination.
(cliquez sur l’image)
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Les bases techniques de la position genou étant maintenant connues et si vous souhaitez aller plus loin, nous vous invitons à vous rapprocher de votre entraîneur de tir. Il vous donnera les éléments nécessaires à votre progression dans cette épreuve.

Vous pouvez également découvrir le DVD « Cibles Couleurs » n° 5 « Se perfectionner à la Carabine trois positions 50 m » dans la boutique formation / « Cibles Couleurs ».

En attendant, nous vous souhaitons bons tirs !